« Mon cœur était tellement heureux. Tout ce que je pouvais faire c’était pleurer et simplement dire merci, merci Dieu d’avoir donné cette opportunité à mon enfant. »
Le petit Kasen n’avait que deux mois quand les médecins lui ont diagnostiqué une atrésie biliaire. Une maladie rare qui obstrue les voies biliaires et qui l’obligera à subir une greffe de foie. Mais peu de temps avant sa greffe, le bébé va contracter le Covid-19.
Sa mère, Mitayah Donerlson, témoigne dans les médias de la façon dont Kasen « impressionne toujours les médecins ».
« Il est une bénédiction ! C’est un miracle envoyé ! »
Sur une page GoFundMe, elle explique la situation médicale de son fils :
« L’atrésie biliaire est une affection chez les nourrissons dans laquelle les voies biliaires à l’extérieur et à l’intérieur du foie sont cicatrisées et bloquées. Les dommages entraînent des cicatrices, une perte de tissu et de fonction hépatiques et une cirrhose. Le 17 mars, j’ai subi une intervention chirurgicale connue sous le nom de Kasaï où ils ont enlevé, créé et restructuré mes voies biliaires pour qu’elles coulent du foie dans l’intestin. Suite à la procédure, je suis resté à l’hôpital pendant dix jours en vue de ma guérison. »
Mais le 2 avril, la famille de Kasen apprend que l’opération n’a pas fonctionné. Kasen doit subir une greffe du foie. Dans l’attente, Kasen doit se rendre une fois par mois à l’hôpital. Le contexte pandémique rend les choses plus compliquées encore.
« Quand j’entends ‘admission’, je pense immédiatement à ma famille. Je pense au fait que je ne peux pas être avec eux. Je pense au fait qu’ils ne peuvent pas être avec moi. »
Puis, alors que Kasen a 10 mois, il commence à avoir de la fièvre. Sa mère l’amène aux urgences et le verdict tombe rapidement. Kasen est testé positif au Covid-19.
« Immédiatement, je pleure parce que je ne pensais pas qu’il allait y arriver. Je ne pensais pas qu’il allait gagner contre le COVID et passer ce stade. J’avais l’impression de l’avoir laissé tomber. En tant que parent, j’avais l’impression de ne pas l’avoir protégé. J’avais l’impression de ne pas avoir suffisamment protégé ma maison. »
Kasen, comme les autres membres de sa famille touchés par le coronavirus, va se rétablir.
Et c’est avec joie que Mitayah annonçait le 1er janvier dernier sur les réseaux sociaux une autre bonne nouvelle. Kasen a un donneur compatible.
« Mon cœur était tellement heureux. Tout ce que je pouvais faire c’était pleurer et simplement dire merci, merci Dieu d’avoir donné cette opportunité à mon enfant. »
Mitayah l’affirme, « cette route est longue mais j’ai Dieu de mon côté ».
Et c’est ainsi que le 14 janvier dernier, 11 jours après sa greffe, le petit Kasen fêtait son premier anniversaire, invité par sa mère à « continuer de montrer au monde que les choses impossibles sont possibles ».
M.C.
Article initialement publié en janvier 2021.